Vente de la salle UAICF : le tour de passe-passe

Etape 1

Le projet d’extension de l’école s’est achevé avec la création de 4 nouvelles classes, d’un grand espace de restauration et d’une salle Maryse Bastié totalement repensée et rénovée.

Dans notre plan de financement, nous souhaitions vendre la salle UAICF (bâtiment communal délabré situé au bout du chemin de Maintenue) et un candidat s’était manifesté pour l’acquérir en l’état (bâtiment amianté) pour un montant de 340 000 euros net vendeur.

Si avec la crise sanitaire, le projet a été retardé, il restait néanmoins d’actualité.

Etape 2

Lors du Conseil municipal du 23 novembre 2020, la nouvelle municipalité nous annonce que pour financer le bouclage des travaux, elle souhaite réaliser un emprunt supplémentaire à ceux que nous avions prévus de 400 000 euros sur 15 ans.

Nous faisons part de notre étonnement : pourquoi emprunter 400 000 euros sur 15 ans alors même que d’une part le projet de la vente de la salle UAICF reste d’actualité et que, d’autre part, même si le vendeur renonçait – ce qui reste toujours possible -, le bâtiment et le terrain pourraient être très rapidement vendus compte tenu des conditions actuelles du marché immobilier à Saint-Germain ?

Nous soulignons que financer un besoin d’argent court terme par un endettement de la commune sur 15 ans est illogique. Nous demandons si, une fois la salle UAICF vendue, la commune a l’intention de rembourser par anticipation cet emprunt dans une logique de désendettement ?

Il nous est répondu que « tous les prêts peuvent être remboursés avant comme n’importe quel autre emprunt et on verra le cas échéant ce qu’on fait ».

Etape 3

Lors du Conseil municipal du 29 mars 2021, nous intervenons à nouveau.

Notre question :

« Alors que nous savions parfaitement que la salle UAICF allait être vendue sans problème pour 340 000 euros puisque nous avions fait ce qu’il fallait pour cela, vous nous aviez dit que ça pouvait être compliqué, que ce n’était pas sûr, qu’il fallait jouer la prudence… Bref.

La vérité c’est que 2 mois après, le panneau du permis de construire était affiché sur le terrain. Question simple : nous avions prévu que ces 340 000 euros participeraient au financement de l’agrandissement de l’école : allez-vous donc utiliser cet argent pour rembourser l’emprunt contracté en décembre comme nous en avions parlé au précédent Conseil ? »

La réponse de la municipalité est alors très claire : plutôt que de privilégier le désendettement, cet argent servira à financer… de nouveaux investissements.

Conclusion

Alors que notre plan de financement de l’agrandissement de l’école était clair et ne nécessitait pas d’emprunt supplémentaire, la nouvelle municipalité choisit donc d’alourdir l’endettement pour financer de nouveaux projets.

Pendant 5 ans, nous avions désendetté la commune à marche forcée pour être en capacité d’agrandir le groupe scolaire en fin de mandat.

A peine en poste, la nouvelle municipalité se précipite pour financer ses propres projets plutôt que de fournir comme nous l’avions fait les efforts nécessaires et attendre quelques années le redressement définitif de la situation financière.