Petit Potin : de qui se moque-t-on ?

Dans le dernier Petit Potin, certains ont peut-être été étonnés de voir la phrase « Les élus non majoritaires n’ont pas souhaité faire paraître de tribune » à l’emplacement microscopique qui nous était réservé (page 11, en bas à droite).

Contactés par courriel, nous devions rendre notre prose « d’ici le vendredi 3 mai ». Or nous avons rendu celle-ci… le dimanche 5 mai. Mais apparemment, c’était trop tard : la majorité municipale s’est peut-être précipitée pour boucler sa propagande et faire tourner les rotatives de l’imprimerie dans le week-end… (pour un bulletin distribué un mois plus tard) ? A moins bien sûr que ce ne soit un moyen pour Béatrice Delorme de museler son opposition ? Allons… nous allons encore nous faire traiter de mauvaises langues !

Ci-dessous pour information la tribune que nous avions préparée :

Mairie…Où es-tu ?

Depuis des semaines, le ruisseau coule dans la rue après un affaissement au niveau du parking du PMU. Si chacun se renvoie la balle, c’est le commerçant qui est touché car les véhicules, ne pouvant plus se garer, vont acheter ailleurs… La municipalité aurait pu réserver 2/3 places en journée du parking municipal qui se trouve devant ce commerce mais… refus, alors même que la loi ne l’interdit pas ! Pourquoi ?

Quant aux habitants qui viennent acheter à la Mendillonne, impossible d’y trouver une place libre, de + en + de voitures s’y garant à la journée pour aller prendre le train. Que fait la municipalité pour faire respecter la zone bleue ?

Après les pétitions sur le stationnement en haut du village, on constate que voitures et parkings désintéressent totalement notre municipalité ! A quand le parking à étages de la gare que nous avions négocié (et obtenu) il y a déjà plus de 5 ans ? Va-t-on agir pour conserver les commerces de notre village ?

Puis, dans la foulée de la tribune ci-dessus, nous sommes intervenus au Conseil municipal du 27 mai 2024 pour détailler et remettre le sujet de la situation du café-PMU et de son gérant sur la table.

Ci-dessous notre intervention :

Question Orale, conseil municipal du 27/05/2024

Je souhaiterais attirer votre attention sur la situation du café Bar-Tabac-PMU Le Saint-Germain qui se situe rue du 8 mai 1945, en haut de l’Avenue de la résistance.

Ce commerce historique de notre village dispose d’un parking en dessous duquel coule le ruisseau de Font-Chalin. Or depuis plusieurs mois maintenant, ce commerce subit d’abord à chaque pluie importante et à présent de façon continue d’une part des inondations de sa cave et d’autre part de fortes dégradations et inondations de son parking. Ces dégradations ont amené la municipalité à produire un arrêté de péril et à interdire aux habitants et aux clients de ce commerce tout accès au dit parking pour dangerosité.

Il n’est pas ici question de traiter de qui aurait ou n’aurait pas la responsabilité de ces dégradations, des conséquences de l’entretien ou du non entretien des installations en amont du dit-parking : les experts, les non-experts et les juristes se sont emparés de l’affaire et au rythme de sénateur que prennent les choses, ça risque d’être très, très long…

Ne pouvant plus s’arrêter sur ce parking et compte tenu de la difficulté à trouver une place dans les environs immédiats, les clients de passage ne passent plus et le chiffre d’affaires de ce commerce est en chute libre.

Or il se trouve qu’en face de ce commerce, au croisement de la rue du 8 Mai et de l’avenue de la résistance, il existe un petit parking public de quelques places ; le propriétaire du café a donc demandé à la municipalité s’il ne serait pas possible que quelques places de ce petit parking public puissent être réservées – en journée seulement – à l’usage des clients de son commerce. Pas pour toujours, juste le temps que les experts fassent leur travail, que des travaux soient diligentés et que son parking privé puisse retrouver son usage.

Il lui a alors été répondu sans autre forme de procès qu’il n’était « pas possible d’affecter un espace public à une utilisation privée », que « de nombreuses places de stationnement sont matérialisées sur la rue du 8 mai 1945 » et qu’elles « peuvent être utilisées par vos clients ». 

Sur le fond, c’est faux. On peut tout à fait accorder des permis temporaires de stationnement parce qu’il y a des travaux, parce qu’il y a une grosse livraison, parce qu’il y a un déménagement… c’est une question d’autorisation et de bonne volonté.

Sur la forme, ce n’est pas terrible. Dans cette affaire qui touche à l’un des commerces de notre village – et ils ne sont pas très nombreux -, la municipalité a, me semble-t-il, une responsabilité : tout faire pour trouver des solutions et aider les commerces qui ont des difficultés à traverser une passe difficile.

Or une solution a-t-elle été proposée ? Non. Les places en haut du village sont chères. La municipalité ne fait apparemment pas respecter les zones bleues et donc la rotation des véhicules est très faible.

Pourquoi cette demande de réserver quelques places de façon provisoire et uniquement en journée à ce commerce pose-t-elle donc tant de difficultés ? Quelle solution est proposée par la municipalité ?

Naturellement, aucune réponse précise ne nous a été apportée sinon que les clients n’avaient qu’à se garer plus haut dans la rue. Aucune solution concrète et pas de réponse à notre proposition simple de réserver quelques places du parking en journée à l’usage des clients de passage.

Mieux : le gérant, qui est financièrement pris à la gorge, a réalisé à ses frais les travaux de réfection du parking (alors même qu’on ne sait pour l’instant toujours pas qui est responsable des dégâts).

Sauf que la mairie n’ayant toujours pas procédé à la levée de l’arrêté de péril, le gérant ne peut toujours pas rouvrir son parking… !

Mais que cherche la municipalité dans cette affaire ?

  • Elle refuse des solutions simples et provisoires proposées par le commerçant ;
  • elle ne fait rien pour trouver quelque solution que ce soit pour l’assister dans les difficultés qu’il rencontre alors même que la responsabilité de ces problèmes n’est pas claire ;
  • et voilà à présent qu’elle le pénalise en n’intervenant pas pour constater que les travaux de réfection ont été réalisés et lever en conséquence l’arrêté…

Le rôle d’un maire n’est-il pas de défendre les commerces du village, d’envisager toutes les solutions pour assurer leur pérennité ?
C’est en tous cas notre conception d’une municipalité active et réactive.