A la cantine, ce sera végé… ou rien !

On l’apprend par une discrète petite ligne en page 6 du dernier Petit Potin, dès la rentrée prochaine – et pour au moins 3 ans – la cantine servira uniquement des repas végétariens 1 jour sur 2.

Ce n’est pas une promesse de campagne, ni le résultat d’une consultation ou d’une concertation, ni une obligation légale, ni une mesure technique liée à la COVID comme l’a prétendu la ville de Lyon, ni même une mesure écologique, et encore moins solidaire.

Non, il s’agit simplement d’une décision unilatérale et dogmatique prise en catimini par les élus de la majorité qui veulent ainsi imposer le régime choisi par 5% des Français aux autres 95%.

Le végétarisme n’est ni vertueux ni écologique, c’est juste un choix de mode d’alimentation que certains font, un choix que n’auront pas nos enfants dès la rentrée prochaine puisque la commune a lancé un appel d’offres au mois de mai, des entreprises ont répondu, et le marché sera signé pour 3 ans durant l’été.

Une loi – très contestée – de 2019 imposait aux communes de proposer le choix d’un menu végétarien par semaine dans les cantines (expérimentation pendant 2 ans).

Parce qu’il était compliqué, coûteux, et probablement générateur de gaspillage, de proposer un choix, nous avions – comme la plupart des communes – opté pour un menu unique végétarien 1 jour par semaine pendant la durée de l’expérimentation, notamment parce que le principe du menu alternatif n’était pas prévu au marché passé en 2018 pour 3 ans. Dans le cahier des charges du renouvellement du marché, nous aurions certainement intégré cette possibilité de choix.

Si certains considèrent qu’il serait écologique de réduire notre consommation de viande, il aurait peut-être été écologique d’intégrer au cahier des charges une réduction des portions, mais pas d’imposer que la moitié des repas de 100% des enfants soient 100% végétariens.

Dans tous les cas, nous aurions aimé que le débat ait lieu et que les parents puissent s’exprimer avant que la décision soit prise.

Mais, décidément, la concertation ce n’est pas le fort de cette nouvelle municipalité.